Mobilité bas carbone : solutions, freins et enjeux pour la France

Article Transition énergétique

Marche, vélo, voiture électrique, covoiturage, transport collectif… Les solutions de mobilité bas carbone sont théoriquement à la portée de tous les usagers. Mais en pratique, ces alternatives à la voiture individuelle thermique restent encore peu prisées, surtout dans les zones de moyenne densité. Découvrons les freins et enjeux de chaque moyen de transport et les actions complémentaires nécessaires pour avancer vers le déplacement durable en France.

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Le vélo et la trottinette

La petite reine ainsi que la trottinette représentent une solution bien adaptée aux déplacements en agglomération. Elles permettent d’échapper à la congestion aux heures de pointe, notamment lors du trajet domicile-travail. Les vélos et les trottinettes à assistance électrique sont les plus utilisés. 

Toutefois, dans les zones de moyenne densité, les infrastructures dédiées à la bicyclette restent insuffisantes : pas assez de pistes cyclables, des lieux de stationnement encore rares ou inadaptés, problèmes de sécurité… 

Outre le renforcement des infrastructures et la favorisation de l’usage du vélo à travers des offres incitatives comme la location longue durée ou LLD, il est indispensable d’effectuer un travail de sensibilisation et de mettre en place un véritable système dédié au vélo et à la trottinette. Avec une fiscalité avantageuse, des ateliers d’autoréparation et une assurance plus facile, les usagers seront plus attirés par ce moyen de mobilité durable.

Le covoiturage

Moyen intéressant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le covoiturage est particulièrement adapté au déplacement urbain et représente une bonne alternative à l’usage solitaire de la voiture individuelle. 

Le trajet vers le travail représente la meilleure piste pour favoriser le covoiturage. L’intervention des entreprises est nécessaire, notamment en limitant les places de parking pour dissuader l’usage de voitures individuelles.

Malheureusement, le covoiturage sur de courts trajets est encore assez mal perçu par les usagers en raison de plusieurs freins psychosociaux. En effet, les passagers craignent de ne pas avoir de solution en cas d’urgence ou d’annulation de conducteur. Il est donc nécessaire de proposer des garanties, par exemple l’assurance de pouvoir prendre un autre moyen de transport en cas d’urgence ou de défaillance du conducteur. L’animation des communautés de covoiturage est essentielle pour pérenniser cette pratique dans les déplacements urbains.

Par ailleurs, la fixation de l'heure de départ est considérée comme une contrainte difficile à supporter, en particulier pour les familles qui nécessitent une très bonne organisation. Peu de gens sont attirés par ces pratiques de déplacement qui se rapprochent des transports en commun.

 

La voiture électrique

La voiture électrique est un moyen de transport peu polluant, silencieux et pratique pour se déplacer. Les utilisateurs ne dépendent pas d’horaires contraignants comme pour les transports en commun, sont libres de pratiquer ou non le covoiturage. Ils peuvent partir en weekend ou en vacances avec leur véhicule. De plus, le coût d’un plein électrique est bien moindre que celui d’un plein d’essence.

 

Des freins existent encore toutefois : le coût plus élevé à l’achat d’une voiture électrique comparé à un véhicule thermique, le coût d’installation d’une borne de recharge à domicile et la nécessité de trouver des bornes de recharge sur ses trajets.

 

Les enjeux à l’avenir sont la mise en place de plus de bornes de recharges en agglomération et hors agglomération avec plus de places de stationnement notamment. Les incitations financières de la part de l’Etat peuvent permettre également aux ménages moins aisés de franchir le pas en achetant ou remplaçant sa voiture actuelle par un véhicule électrique.

La marche

Mobilité douce par excellence, la marche est une pratique saine qui contribue à la fois à préserver la qualité de l’air, préserver la santé des citoyens et à animer les espaces métropolitains. Pourtant, elle n’est pas encore considérée comme un vrai mode de transport : on continue à utiliser la voiture sur de distances inférieures à 1 km ! Ce comportement bien ancré qui privilégie la voiture reste le principal frein à la pratique de la marche.

Il serait donc nécessaire de sensibiliser les usagers et de mettre en place des réseaux piétons sécurisés. Un autre moyen de favoriser la marche serait d’instaurer des espaces d’apaisement, par exemple en décourageant les voitures autour des écoles et en fermant certaines rues pendant certains jours de la semaine.

Les transports collectifs

L’usage du transport en commun à la place de la voiture individuelle représente un moyen efficace pour la réduction des émissions de GES. Toutefois, l’aménagement urbain, surtout dans les zones de moyenne densité, est conçu autour de la voiture. Les parkings pour les automobilistes favorisent leurs déplacements. À l’inverse, on observe par exemple un manque d’infrastructure cyclable et l’absence d’intermodalité. En effet, les passages piétons vers les arrêts de bus sont peu sécurisés et les lignes de transport collectif comme le tramway sont relativement peu fréquentes.

Outre le renforcement des infrastructures, il est indispensable de mettre en place un plan d’actions pour changer les comportements, par exemple en sensibilisant les jeunes aux transports en commun dès leur première journée de classe.

Plus spécifiquement, il est possible d’agir au niveau des modes de transport, par exemple :

  • En dédiant une voie aux autocars ;
  • En favorisant l’usage interurbain des trains et l’intermodalité ;
  • En structurant les lignes de transport tout en densifiant les espaces et en créant des lieux de loisir le long de ces lignes ;
  • En rendant le stationnement des voitures plus contraignant.

Actions transversales en faveur de la mobilité bas carbone

Une mobilité urbaine bas carbone nécessite l’intervention de l’ensemble des acteurs, y compris les collectivités. Une stratégie territoriale, avec des actions concrètes, est requise. Il s’agit notamment de lutter contre l’étalement urbain afin de réduire les distances à parcourir.

Cela passe par l’aménagement du territoire en faveur des moyens de transport en commun et les alternatives à la voiture. Il est également indispensable de créer la proximité, par exemple en construisant des habitations dans l’enveloppe urbaine existante et en favorisant les commerces « de quartier ».

Cela passe par la réduction des déplacements, la favorisation des modes de déplacement moins polluants et la conception de véhicules zéro émission comme la voiture électrique.

Si vous utilisez une voiture zéro émission (véhicule électrique ou à hydrogène) en faisant des efforts pour augmenter l’effectif des passagers (covoiturage), la voiture peut devenir une solution de mobilité bas carbone.

Les zones de moyenne densité présentent une problématique particulière en raison de la longueur des distances parcourues, la rareté des congestions et l’ancrage du système voiture.

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(1) http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/quelle-contribution-du-vehicule-electrique-la-transition-energetique/

(2) http://www.santepubliquefrance.fr/Accueil-Presse/Tous-les-communiques/Impacts-sanitaires-de-la-pollution-de-l-air-en-France-nouvelles-donnees-et-perspectives

(3) https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/cout-social-pollutions-sonores-france_2016-05-04-rapport.pdf

(4) Electricité verte : pour tout nouveau contrat d’électricité souscrit par un client particulier, à l’exclusion de l’offre Elec Classique et de l’offre d’électricité Happ-e, ENGIE achète l’équivalent de la quantité d’électricité consommée par le client en Garantie(s) d'Origine émise(s) par des producteurs d'énergie renouvelable. Une Garantie d'Origine certifie que de l’électricité a été produite à partir d'une source d'énergie renouvelable et injectée sur le réseau électrique.

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