
J’agis avec ENGIE en adoptant une éco-conduite
Procédure d’homologation mondiale des véhicules, la norme WLTP remplace depuis quelques années la norme NEDC, alors considérée comme étant obsolète. Les changements concernent aussi bien les émissions de CO2, la consommation de carburant des véhicules thermiques que l’autonomie des voitures électriques. Alors qu’est-ce que la norme WLTP et qui est concerné ? Quels sont les impacts chez les constructeurs automobiles et les consommateurs ? Pour en savoir plus, suivez le guide !
Mise en place en septembre 2017 par la Commission Économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU), la norme WLTP pour Worldwide harmonised Light vehicles Test Procedure (ou procédure d'essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers) est un cycle d’homologation des véhicules.
Elle permet de mesurer la consommation de carburant, les émissions de CO2 et autres gaz polluants des véhicules thermiques ainsi que l’autonomie des voitures électriques. La norme WLTP passe ainsi de norme européenne à un dispositif mondial et remplace l’ancien dispositif NEDC (pour New European Driving Cycle, soit Nouveau Cycle Européen de Conduite) qui était en vigueur depuis les années 1990.
Bien que la première mise en place ait été effectuée en 2017(1), il aura fallu attendre 2019 pour que tous les véhicules neufs soient validés selon le cycle d’homologation WLTP avant leur mise sur le marché. Entre 2017 et 2019, les deux normes, NEDC et WLTP, étaient toutes deux en vigueur.
Enfin, la norme WLTP, tout comme la norme NEDC, sert également de barème pour la grille des bonus et malus des véhicules.
Conçu dans les années 1970, le dispositif NEDC a subi pas mal de reproches dont celui de ne pas être suffisamment fiable et conforme aux situations de conduite réelles. Toutefois, il faut noter que les voitures et les conditions de circulation étaient totalement différentes à cette époque. Il a donc été évident qu’une mise à jour du cycle d’homologation s’imposait afin de correspondre davantage aux nouveaux véhicules et modes de vie.
Afin de pouvoir déterminer à quelle norme fait référence le véhicule électrique, le protocole d’homologation est pratiqué en laboratoire. Le véhicule est alors placé sur un banc à rouleau puis soumis à différentes situations de conduite reproduisant des conditions réelles.
On observe que la durée du cycle d’homologation de la norme WLTP est plus longue et qu’il prend en compte davantage de critères afin de mesurer plus précisément la consommation de carburant et les émissions polluantes. La distance parcourue lors du test d’essai WLTP est par conséquent également plus importante et les phases de tests plus nombreuses.
Les différents types de conduite sont désormais mieux répartis et les vitesses moyennes et maximales atteintes sont supérieures à l’ancienne norme.
On constate un temps à l’arrêt des véhicules plus court, qui représente environ 13% du cycle WLTP, alors qu’il était de 25% lors des tests d’homologation NEDC.
Autre différence notable, le cycle WLTP prend en compte les équipements et les options présents sur chaque modèle de véhicule, ce qui n’était pas le cas avec la procédure NEDC. Les résultats sont ainsi plus fiables et adaptés à chaque voiture.
Contrairement aux cycles NEDC où les changements de vitesse étaient identiques à tous les modèles de véhicules pendant les tests, la norme WLTP personnalise et adapte les changements de vitesse selon chaque véhicule.
Enfin, les nouvelles mesures effectuées pendant les essais du cycle WLTP sont d’abord réalisées à une température de 14° puis à 23°. Avec la norme NEDC, les mesures étaient prises entre 20° et 30° tout le long du test. Les conditions météorologiques sont ainsi plus réalistes et les résultats obtenus plus précis.
Norme NEDC |
Norme WLTP |
|
Durée du test |
20 minutes |
30 minutes |
Nombre de phases |
2 |
4 |
Distance parcourue |
11 km |
23 km |
Types de conduite |
66 % de conduite urbaine 34 % de conduite non urbaine |
52 % de conduite urbaine 48 % de conduite non urbaine |
Vitesse moyenne |
34 km/h |
47 km/h |
Vitesse maximale |
122 km/h |
131 km/h |
Temps des arrêts |
25 % |
13 % |
Mesures effectuées pendant le test |
1 |
2 |
Changement de vitesses |
Fixe pour tous les véhicules |
S’adapte à chaque véhicule |
Température extérieure |
14° puis 23° |
entre 20° et 30° |
Prise en compte des options du véhicule |
Non |
Oui |
L’entrée en vigueur de la norme WLTP a eu plusieurs conséquences sur les résultats des tests d’homologations des véhicules thermiques.
Le premier impact de la norme WLTC concerne directement la consommation de carburant des automobilistes. Celle-ci a augmenté d’environ 1,3 L/100 km suite aux tests effectués dans des conditions plus réalistes.
La deuxième conséquence concerne les mesures des émissions de gaz polluants. Grâce à une simulation plus proche des usages quotidiens que la norme NEDC, le taux d’émissions polluantes a été revu à la hausse et atteint en moyenne 23g/km.
Suite à ces augmentations de carburant et d’émissions de gaz polluant, les constructeurs automobiles ont été dans l’obligation de mettre sur le marché des véhicules plus conformes aux attentes de la norme mondiale WLTP.
La norme WLTP a contraint les constructeurs d’automobiles thermiques à effectuer quelques ajustements. Mais qu’en est-il des voitures électriques ?
Parmi les critères évalués par le nouveau cycle d’homologation WLTP, on retrouve l’autonomie et la puissance des batteries.
L’autonomie des véhicules électriques est ainsi passée de 371 km (avec la norme NEDC) à 343 km, soit une diminution d’environ 30 km suite à l’arrivée de la norme WLTP.
Concernant la puissance des batteries, elles connaissent une augmentation de 6 kWh en moyenne. Avec une puissance de 48 kWh mesurée lors des tests d’homologation NEDC, celle-ci a franchi les 54 kWh avec la norme WLTP.
Afin de compléter plus efficacement le protocole d’homologation des véhicules WLTP, un test supplémentaire a été mis en place. Le test RDE, pour « Real Driving Emissions » (soit en français les Émissions Réelles de Conduite), est obligatoire et permet de contrôler plus précisément les émissions de gaz polluants, notamment les rejets d’oxydes d’azote (NOx) et l’émission de particules fines, émises pendant la conduite en situation réelle(3). Lors du test RDE, plusieurs mesures sont collectées dans différentes conditions afin de vérifier la conformité des émissions polluantes selon les exigences européennes.
Le test RDE se déroule sur 3 parties (zone urbaine jusqu’à 60 km/h, zone hors agglomération jusqu’à 90 km/h et sur autoroute jusqu’à 145 km/h) et dure en moyenne entre 1h30 et 2h. Parmi les situations testées, on retrouve diverses conditions météorologiques, des types de routes et des terrains variés, la charge du véhicule et des styles de conduite différents.
Le sigle WLTP désigne le terme anglophone « Worldwide harmonised Light vehicle Test Procedure ». Il s’agit d’une procédure reconnue dans le monde entier pour estimer l’autonomie d’une voiture électrique et sa consommation en général. Cette norme succède au NEDC ( « New European Driving Cycle »).
Depuis 2019, tous les constructeurs doivent afficher la norme WLTP sur les fiches des voitures particulières électriques à la vente. Cette réglementation fut appliquée en 2020 en ce qui concerne les utilitaires. Ainsi le constructeur et le concessionnaire sont en mesure de vous indiquer ces informations. Ils ne tiennent pas compte de l’usure de la batterie et du niveau d’entretien du véhicule.
La taxe malus 2022 sur les véhicules les plus polluants vise à encourager la mobilité verte en favorisant les modes de transport moins polluants. Le WLTP affiché pour un véhicule influence directement les barèmes du malus. Celui-ci est appliqué au moment des démarches pour l’obtention du certificat d’immatriculation d’une voiture (carte grise). Elle est prise en charge par le concessionnaire quand ce dernier s’occupe de la procédure à la place du client au moment de l’achat.